L’Association québécoise de vérification environnementale (AQVE) décerne une certification pour les techniciens dans le domaine de l’évaluation environnementale de sites. Il s’agit du titre: 

• Technicien en caractérisation et en réhabilitation certifié (TCRC) 

 Une personne qui détient ce titre TCRC jouit donc d’un droit de pratique certifié. Comme la certification des techniciens est un nouveau processus, il a été décidé de la faire hors du processus de certification de personnes de l’AQVE reconnu par le Conseil canadien des normes (CCN). Le processus associé à l’agrément sera réalisé au moment opportun. Pour les techniciens qui auront obtenu la certification, celle-ci sera intégrée au processus qui sera reconnu ultérieurement par le CCN. 

Le présent site décrit les critères de certification applicables au titre TCRC.  

* IMPORTANT : Les agréments et certification de l'AQVE n'entrainent pas l'exclusivité de pratique de l’évaluation environnementale de site. Cependant, ils répondent aux besoins du marché en matière de qualification, d’expérience, de respect des normes, de protection du public, et d'encouragement aux bonnes pratiques. Les agréments, la certification, ainsi qu'une large diffusion du répertoire des évaluateurs environnementaux de site et des techniciens, contribuent à orienter le marché. 

Le titre TCRC de l’AQVE confirme que son détenteur a démontré, au terme d’un processus[1] rigoureux, avoir les compétences nécessaires pour :

• Superviser des travaux de sondages et de prélèvement d’échantillons de sols, d’eau, d’air ou autres médiums (métaux, sédiments, matières dangereuses résiduelles, etc.);
• Décrire des échantillons de sols, d’eau souterraine ou autres matériaux prélevés (par exemple la granulométrie, indices organoleptiques), des milieux et des conditions environnementales du prélèvement;
• Réaliser des mesures et essais en chantiers, incluant l’entretien et l’étalonnage des équipements;
• Superviser des travaux de traitement et de réhabilitation des sites contaminés, tous médiums confondus.

Le domaine d’application du technicien dans l’évaluation environnementale de site est défini à l’annexe A. Les normes généralement reconnues et utilisées dans la pratique des TCRC sont quant à elles présentées à l’annexe B.

[1]    Le processus de certification est mené par la Commission d’agrément, qui relève directement du conseil d’administration (C.A.) de l’AQVE.

[2]   Le processus de certification, de maintien annuel et de renouvellement triennal de l’AQVE est basé sur  la version la plus à jour de la norme ISO/CÉI 17024 Évaluation de la conformité – Exigences générales pour les organismes de certification procédant à la certification de personnes. Il est à noter toutefois que L’AQVE n’est pas  un organisme de certification de personnes accrédité par le Conseil canadien des normes dans le cadre de la certification des techniciens. 

Pour être accepté comme candidat à la certification TCRC, le demandeur doit prouver qu’il répond à l’ensemble des critères de certification présentés au tableau suivant selon le profil qui le caractérise.

* Le demandeur qui détient une formation académique d’une institution située hors du Canada devra joindre à son dossier une évaluation comparative des études effectuées hors du Québec fournie par le ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion du Québec, à moins qu’il ne fasse déjà partie d’un Ordre professionnel reconnu du Québec. Voir : http://www.immigration-quebec.gouv.qc.ca/fr/formulaires/formulaire-titre/evaluation-etude/index.html.

**Les jours d’évaluations sont les jours consacrés à une ou plusieurs des activités suivantes : supervision, gestion, préparation, exécution, recherche et rédaction du rapport.

​ ​4.1 Principales étapes pour le demandeur/candidat

​ ​ ​​Les principales étapes à franchir par le demandeur pour devenir candidat et pour ensuite obtenir de l’AQVE La certification initiale au titre de TCRC sont ​ ​ ​schématisées ci-dessous. Le processus est décrit en détails dans le formulaire de demande de certification.

​ ​4.2 ​Processus annuel de certification

​ ​ ​Le processus annuel de certification comprend différentes étapes clés réalisées par l’AQVE qui sont illustrées ci-dessous. Le formulaire de demande de ​ ​ ​certification présente le détail des étapes à franchir par le candidat.

​ ​​Note :   ​l’examen écrit peut être réalisé plus tôt en saison afin d’accommoder les candidats sujets à être moins disponibles à compter du ​ ​ ​ ​ ​ ​printemps. ​Le reste des étapes en sera alors décalé.

​ ​4.3 Durée de la certification initiale et renouvellement​

​ ​ ​La durée de la certification initiale est de 3 ans à compter du 1er septembre de l’année d’émission, et est assorti d’un processus de maintien annuel. Le ​ ​ ​technicien certifié doit par la suite renouveler sa certification tous les 3 ans et continuer à suivre le processus de maintien annuel.

Afin de maintenir en vigueur son titre, le TCRC a des obligations annuelles et triennales. Tel que décrit au tableau suivant, ces obligations sont liées à la cotisation annuelle, à la réalisation des activités professionnelles ainsi qu’à la formation continue.

Le processus de l’AQVE comporte un programme d’inspection. Un enquêteur mandaté par l’AQVE vérifie la véracité des informations fournies dans le formulaire de renouvellement et recueille, le cas échéant, des pièces justificatives. À la suite de l’inspection, le technicien certifié peut être radié s’il ne répond pas aux exigences de maintien.

Note générale : le défaut de rencontrer ces obligations peut mener à la radiation.

IMPORTANT : Les critères de maintien et de renouvellement pouvant évoluer avec le temps afin de s’adapter aux exigences de la norme et du marché, le TCRC doit s’assurer d’en prendre connaissance régulièrement sur le site Internet de l’AQVE, et ajuster sa pratique en conséquence.

Les critères de maintien annuel et de renouvellement triennal consistent en l’accumulation, au cours des trois années de la période de certification, d’une quantité minimale d’activités professionnelles pertinentes au travail du TCRC, d’une part, et de formation continue, d’autre part.

Tel qu’indiqué à la section précédente, le TCRC doit maintenir un registre de ses activités professionnelles et de celles reliées à son développement professionnel. Il n’est pas obligatoire que ces activités soient réparties dans chacune des années de la période de certification, mais il est préférable que le TCRC puisse démontrer qu’il pratique de façon continue.

Le technicien en caractérisation et en réhabilitation environnementale est une des parties prenantes d’importance lors de la réalisation d’évaluations environnementales de site ou autres évaluations requérant des prélèvements et descriptions d’échantillons de sol, d’eau, de matières résiduelles, de biogaz, de matériaux de surface, etc. La qualité des rapports produits est intimement liée à la qualité du travail de terrain.

• Le technicien est directement impliqué dans le cadre d’évaluation environnementale de site phase II et III telle que définie par le guide de caractérisation des terrains et selon la norme CSA Z769.
• À la suite de ces deux phases, le technicien certifié pourrait être amené à effectuer des prélèvements et à surveiller ou superviser les travaux de réhabilitation ou de traitement lors de mandats de réhabilitation de terrains contaminés. Il est également une partie prenante dans la mise en place de la traçabilité des sols au Québec.

L’évaluation environnementale de site est encadrée par des normes, des guides et des exigences légales relatives à la pratique et aux objets de l’évaluation environnementale de site. Le technicien en caractérisation et réhabilitation devra maîtriser les méthodes prescrites dans ces documents. Sans que cette liste soit limitative ou exclusive, les travaux de terrain réalisés au Québec devraient être conduits conformément à la version la plus récente des exigences, normes, guides et exigences suivants :

• Lois et règlements applicables au Québec;
• CAN Z-769-Évaluation environnementale de site – Phase II ;
• Guide d’intervention – protection des sols et réhabilitation des terrains contaminés, voir :  http://www.environnement.gouv.qc.ca/sol/terrains/guide-intervention/guide-intervention-protection-rehab.pdf;
• Guide de caractérisation des terrains, Publications du Québec;
• Guide de caractérisation physicochimique de l’état initial des sols avant l’implantation d’un projet industriel: http://www.environnement.gouv.qc.ca/sol/terrains/guide/caracterisation-avant-projet-industriel.pdf;
• Guides d’échantillonnage à des fins d’analyses environnementales, CEAEQ (plusieurs cahiers: http://www.ceaeq.gouv.qc.ca/documents/publications/echantillonnage.html).

Et pour les sites localisés sur un terrain fédéral :

• Guide sur la caractérisation environnementale des sites dans le cadre de l’évaluation des risques pour l’environnement et la santé humaine (CCME) : https://www.ccme.ca/files/Resources/fr_contam_sites/Volume%201-Guidance%20Manual-Environmental%20Site%20Characterization_f%20PN%201552.pdf;
• Recommandations fédérales intérimaires pour la qualité des eaux souterraines sur les sites contaminés fédéraux, N° ISBN – 978-0-660-20896-1;
• Recommandations canadiennes pour la qualité de l'environnement, lieux contaminés : https://www.ccme.ca/fr/resources/contaminated_site_management/index.html.

Il existe une panoplie de documents techniques divers publiés par les autorités provinciales et qui peuvent être utiles à l’évaluateur et au technicien en caractérisation et réhabilitation. Voir : http://www.environnement.gouv.qc.ca/sol/terrains/index.htm#guides.

De plus, les normes contiennent les définitions des différents termes et expressions utilisés dans la pratique de l’évaluation environnementale de site.

Selon le contexte et le lieu (pays, province, municipalité, etc.) où l’évaluation environnementale de site est conduite, plusieurs autres normes et exigences règlementaires peuvent s’appliquer à la réalisation d’une évaluation, mais aussi à l’évaluateur et au technicien. Le technicien devra identifier, et tenir compte et respecter les normes, méthodologies et législation en vigueur à l’endroit du site à étudier. L’identification et la compréhension des normes, méthodologies et des exigences légales applicables sont donc un aspect important du travail.

La formation obligatoire minimale réfère à des formations spécifiques que les demandeurs de la certification de TCR devront avoir suivies au cours de leur parcours académique ou d’activités de formations spécifiques délivrées par un formateur ou un organisme de formation reconnu par l’AQVE. Ces formations devront contenir au minimum les contenus suivants afin de développer les compétences requises à la pratique de l’évaluation environnementale de site au Québec :